Sport et cancer

 

Faire du sport est un facteur de santé pour tous ! Pendant et après un cancer, l’activité physique est considérée comme une thérapeutique non médicamenteuse si elle est adaptée. Une pratique régulière contribue à la réduction de facteurs de risques, diminue les effets secondaires liés au traitement, tout en tenant compte de ses propres limites. 

Le sport, le meilleur remède contre la fatigue et contre la récidive

L’effet secondaire dont se plaignent le plus souvent les patients est la FATIGUE associée à une perte de la masse musculaire, et ce même des années après le cancer. L’épuisement engendré par la maladie et les traitements n’est soulagé ni par le repos, ni par le sommeil. L’inactivité fait fondre les muscles, dérègle le sommeil, diminue la circulation sanguine et l’oxygénation, avec pour conséquence encore plus de fatigue. Le meilleur remède est donc l’activité physique car elle permet au corps de se recharger et rompt le cercle vicieux de la fatigue pendant et après le traitement. 

Pendant les traitements, c’est tout bénéfice pour

  • combattre la fatigue et donner de l’énergie ;
  • lutter contre certains effets secondaires (nausées, vomissements, constipation, diarrhée), stimuler l’appétit et diminuer les douleurs dues aux tensions musculaires. Les études montrent que les patient.e.s qui font quotidiennement de l’exercice supportent mieux le traitement ;
  • renforcer le système immunitaire ;
  • aider à mieux dormir ;
  • le moral : l’exercice augmente la production de molécules qui diminuent l’anxiété et la dépression.
  • favoriser l’absorption des micronutriments qui peut être diminuée par la chimiothérapie ;
  • aider à accepter son corps : les tensions et les douleurs se dissipent, la circulation est stimulée, la cicatrice devient plus souple. Bouger plus librement permet de se renforcer intérieurement, de porter un regard plus positif sur son corps et de reprendre confiance en ses capacités.
  • éviter de prendre trop de kilos, ce qui est fréquent pendant la chimiothérapie.

 

Après les traitements, c’est autant que possible pour :

  • la santé cardiovasculaire,
  • lutter contre la fatigue chronique,
  • diminuer l’anxiété,
  • limiter la prise de poids,
  • diminuer sensiblement le risque de récidives.

 

Pendant le rétablissement, c’est pour le plaisir :

  • pas de défi,
  • pas de recherche de performance,
  • une pratique progressive en s’autorisant des pauses,
  • une alternance dans la semaine de sports doux (pilates, yoga, qi gong…) et de sports d’endurance (marche nordique, gym douce, nage, aquagym, vélo…),
  • au quotidien marcher pour faire ses courses, monter les escaliers, ratisser la pelouse, passer l’aspirateur, promener son chien…

Liens vers d’autres sites et articles

La fatigue liée au cancer n'est pas une fatalité

The Conversation, jeudi 3 janvier 2019 : Baptiste Morel, maître de conférences à l’université du Mans, détaille les différents types de fatigue que peuvent subir les malades du cancer : physique bien sûr, mais aussi cognitive, ou encore émotionnelle. Et la prise en charge ne peut être identique en fonction de celle ressentie par le patient.

The Conversation est un média en ligne collaboratif, qui donne la parole aux enseignants-chercheurs, afin “d’éclairer l’actualité par de l’expertise fiable, fondée sur des recherches”.

Le Sport, une nouvelle thérapie contre le cancer

Ouest France, vendredi 17 novembre 2017 : Un reportage au sein de l’Institut de cancérologie de l’Ouest, qui venait alors d’être inauguré à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). On y explique comment le sport lutte contre le déconditionnement physique et les patientes soulignent le “miracle” du sport, qui redonne de l’énergie.

La contraction du muscle est un besoin physiologique oublié

Stéphanie Ranque-Garnier est spécialiste de la douleur à l’hôpital La Timone, à Marseille. Elle s’intéresse depuis plusieurs années à l’action de l’activité physique sur la qualité de vie des patients atteints de diverses pathologies. Dans cet entretien, elle parle du sport sur ordonnance.

Vincent Guerrier et Léa Dall’Aglio, deux jeunes journalistes caennais, ont lancé le site internet « Malades de sports », pour parler des bienfaits du sport comme traitement complémentaire pour les cancers et certaines maladies chroniques.